Ce travail s’attache à identifier les déterminants du choix professionnel en lien avec l’histoire de vie du sujet. Il s’agit d’apporter des éléments de réponses à la question suivante : le fait de devenir enseignant et plus particulièrement enseignant d’EPS relève-t-il du symptôme ? Cette réflexion est menée dans le champ de la psychanalyse, c’est-à-dire l’étude de la parole d’un Sujet dévoilant une partie des liens entre ses traumatismes et son « devenir enseignant ». Sous le prisme de la question de cette recherche, la présente étude a conduit et interprété des entretiens semi-directifs, permettant la construction du cas Marie et le recueil d’un matériel clinique de qualité. Finalement cette étude a permis de montrer que Marie devient enseignante d’EPS, comme « métasymptôme » de ses traumatismes, un symptôme de tous les symptômes. En effet, Marie a perdu sa mère qui lui a prédit qu’elle devait devenir enseignante d’EPS avant de décéder, ce qui n’a pas laissé la possibilité à Marie de renoncer. Marie est conduite entre autres à vivre dans le désir de sa mère pour qu’elle soit fière d’elle, depuis là-haut. Aussi, Marie a subi une agression sexuelle lorsqu’elle était adolescente ; cette étude montre que devenir enseignante d’EPS est pour elle l’occasion par exemple, dans sa pédagogie de faire éviter aux élèves des situations désagréables qui ressemblent à ses traumatismes. Elle cherche entre autres ainsi à faire plaisir, à protéger mais également à se faire aimer par les élèves pour combler les manques de son enfance. Enfin, Marie semble parvenir à être assistante sociale dans son « devenir enseignant », elle trouve en l’AS (Association Sportive) le lieu idéal pour être Assistante Sociale (AS), ce qu’elle a toujours voulu être, en lien notamment à l’Agression Sexuelle (AS). Voici quelques-uns des nombreux éléments explicatifs que cette recherche apporte à la question.